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Doctorat à Paris-Est

Prix de thèse d’Université Paris-Est – octobre 2012

VisuelPrixDeTheseParisEst2011-AfficheLe PRES Université Paris-Est décerne chaque année un prix de thèse dans chacune de ses écoles doctorales, pour valoriser la qualité des travaux de recherche réalisés dans ses laboratoires. Retrouvez sur cette page d’autres prix reçus par les docteurs de Paris-Est.

Prix des thèses soutenues en 2011

Le palmarès des lauréats du Prix de thèse 2011 se trouve sur cette page du PRES. Une cérémonie de remise des Prix a eu lieu le 25 octobre 2012, pour féliciter les lauréats, sélectionnés dans une première sélection de 30 docteurs, parmi les 255 docteurs de Paris-Est en 2011. Pour la première fois, un prix de thèse « spécial entreprises » a été remis par l’agence Descartes Développement.

Parmi une soixantaine de personnes, Redoc était présent et a pu recueillir des informations sur la poursuite de carrière des docteurs primés.

PhotoPrixDeTheseParisEst2011

Deux des lauréats avaient commencé leur doctorat alors qu’ils avaient déjà une activité professionnelle, Cécile Duvignacq-Croisé (école doctorale Culture et Sociétés, voir entretien ci-dessous), enseignante dans le secondaire, et Mourad Chenoune (école doctorale Sciences de la Vie et de la Santé), vétérinaire. Nathalie Aubrun (école doctorale Mathématiques et STIC, voir entretien ci-dessous) a été recrutée comme chargée de recherche au CNRS et Nicolas Oppenchaim (école doctorale Ville, Transports et Territoires) est depuis septembre 2012 maître de conférences en sociologie à l’université François-Rabelais de Tours. Maurine Malak, lauréate du Prix de thèse Descartes Développement, va rejoindre un laboratoire du CNRS à Besançon, et Joanna Kaiser a poursuivi ses recherches dans un laboratoire australien (voir entretien ci-dessous).

Quelques questions aux lauréats

PhotoPrixDeTheseParisEst2011-AubrunNathalie Aubrun

Nathalie Aubrun est lauréate du Prix de thèse 2011 de l’Université Paris-Est, pour l’école doctorale MSTIC. Après sa thèse sur la dynamique symbolique des systèmes 2D et des arbres infinis, et un CDD de chercheuse post-doctorale dans le Département de Mathématiques de l’Université de Turku, elle a été recrutée en 2012 comme chargée de recherche au CNRS.

Pouvez-vous faire un résumé grand-public de votre problématique de thèse ?

Ma thèse concerne la dynamique symbolique, qui est un domaine à la frontière entre les mathématiques et l’informatique théorique. C’est un des nombreux points de vue pour étudier les systèmes dynamiques à temps discret, qui permettent de modéliser une grande classe de phénomènes réels, dont le comportement global peut être décrit comme provenant de règles locales simples. J’ai essayé de comprendre en quoi la structure sur laquelle ces systèmes sont définis influe sur leurs propriétés, en m’intéressant à deux cas bien précis :  la dynamique symbolique sur les arbres et la dynamique symbolique des systèmes 2D.

Pourquoi avez-vous fait de la recherche ?

J’étais attirée par les maths discrètes et l’informatique théorique, et je me suis plus ou moins laissée guidée par mon cursus universitaire : Licence d’informatique fondamentale puis Master du même nom. Pendant mon Master 2, j’ai effectué un stage de recherche de 6 mois qui m’a beaucoup plu, et c’est tout naturellement que j’ai voulu continuer sur cette voie en me lançant dans une thèse. Ce qui me plaît dans ce métier, c’est la liberté que l’on a de choisir ce sur quoi l’on travaille, les possibilités de voyager, communiquer ses travaux, que ce soit à l’écrit ou à l’oral.

Quel était votre projet professionnel ? A-t-il évolué pendant votre doctorat ?

L’expérience de la recherche durant ma thèse m’a plu, aussi je voulais continuer dans cette voie et chercher un poste de maître de conférences ou de chercheur. Comme j’ai aussi apprécié l’enseignement durant mon monitorat et que j’avais obtenu l’agrégation de mathématiques quelques années plus tôt, cela me permettait d’élargir mon champ de possibilités : poste de PRAG dans le supérieur, ou bien prof de maths en collège/lycée. J’ai finalement obtenu un poste de chercheur en octobre 2012.

Donnez un souvenir de thèse qui vous a marquée !

Lors d’un colloque à Paris en décembre 2008, j’arrive juste à l’heure pour le premier exposé, et je m’assieds un peu au hasard dans l’amphi. Mon voisin regagne sa place, et se présente en me serrant la main : « Hi, I’m Don Knuth ! ». Pour ceux qui ne le connaissent pas, Donald Knuth est un très très grand monsieur de l’informatique théorique, un des pères fondateurs de l’algorithmique, le créateur de TeX, l’auteur de The Art of Computer Programming, … bref quelqu’un aux côtés duquel on se sent vraiment tout petit !

PhotoPrixDeTheseParisEst2011-DuvignacqCécile Duvignacq-Croisé

Cécile Duvignacq-Croisé est lauréate du Prix de thèse 2011 de l’Université Paris-Est, pour l’école doctorale Cultures & Sociétés. Elle est professeure d’histoire et géographie dans le secondaire (collège et lycée). Elle a obtenu un doctorat d’histoire avec sa thèse intitulée Territoires et représentations du genre dans l’école de la banlieue : l’enseignement féminin dans la banlieue sud-est parisienne de 1880 aux années 1950.

Pouvez-vous faire un résumé grand-public de votre problématique de thèse ?

L’histoire de l’enseignement féminin de 1880 à 1960 apporte une nouvelle grille de lecture à l’histoire de la banlieue. L’éducation féminine cristallise des conceptions et des enjeux sociétaux majeurs et révèle ainsi le rôle des acteurs locaux dans l’organisation de l’espace suburbain. Les différents modèles éducatifs qui s’y développent éclairent la différenciation qui s’est opérée entre les banlieues. Les modalités de l’enseignement soulignent le rôle qu’a joué l’Ecole dans la naissance de « l’identité banlieusarde » et dans la codification du rôle des femmes dans l’espace civique.

Quelle compétence clé avez-vous acquise pendant votre thèse ? Par quels moyens, ou à quelle occasion ?

J’ai surtout développé la cartographie par ordinateur, par une formation personnelle.

Pourquoi avez-vous fait de la recherche ?

  • Par besoin intellectuel, pour analyser et comprendre la structure, les dynamiques et les enjeux de l’enseignement aujourd’hui, en particulier dans les banlieues.
  • Afin de poursuivre mon projet professionnel d’enseigner dans le supérieur.

Donnez un souvenir de thèse qui vous a marqué !

Ayant fait ma thèse tout en continuant à travailler à temps plein dans le secondaire, j’ai plutôt le souvenir d’un long tunnel qui s’est éclairé quand j’ai eu en main les premiers exemplaires imprimés de mon travail.

PhotoPrixDeTheseParisEst2011-KaiserJoanna Kaiser

Joanna Kaiser est lauréate du Prix de thèse 2011 de l’Université Paris-Est, pour l’école doctorale Sciences, Ingénierie et Environnement. Après la soutenance de sa thèse intitulée Mécanotransduction osseuse : écoulement interstitiel, microstructure et couplages biochimiques, elle a enchaîné par un postdoc à l’University of Western Australia.

Pouvez-vous faire un résumé grand-public de votre problématique de thèse ?

Grâce au remodelage osseux, le tissu osseux s’adapte à son environnement, l’os ancien est remplacé par un os plus jeune et plus solide, et l’homéostasie des minéraux (calcium, sodium… ) est assurée. De nos jours, les maladies osseuses touchent un grand nombre de personnes âgées et coûtent cher. Ces pathologies surviennent dans certains cas suite à un dysfonctionnement du remodelage osseux. Des cellules mécanosensibles (appelées ostéocytes) sont enfouies dans la matrice osseuse et baignent dans un fluide interstitiel. Elles sont soupçonnées d’être à l’origine du renouvellement du tissu osseux. Une meilleure compréhension de leur fonctionnement pourrait donc conduire à de nouvelles indications thérapeutiques. Plusieurs études ont montré l’influence non négligeable de l’écoulement du fluide interstitiel sur la sensibilité des ostéocytes et donc le remodelage osseux. Devant l’importance de ce phénomène, mon travail de thèse a été de développer un modèle multi-échelle de l’écoulement du fluide interstitiel et du transport des ions tenant compte de différents phénomènes physiques pertinents (conduction hydraulique, osmose, électroosmose, double couche électrique…).

Pourquoi avez-vous fait de la recherche ?

Après le bac, je ne savais pas vraiment ce que je souhaitais faire comme profession. J’ai donc opté pour des études dans un domaine qui me plaisait : les maths ! Puis les années ont passé et je me suis retrouvée en Master 2 recherche. La suite logique était une thèse… J’ai donc postulé et j’en ai trouvé une qui me convenait à Créteil !

Donnez un souvenir de thèse qui vous a marquée !

Les 4 mois passés à Montréal grâce à une bourse de mobilité internationale de l’école doctorale SIE. J’y ai travaillé avec une équipe d’expérimentalistes. J’ai rencontré des personnes passionnantes venant de différents horizons. Ce fut une expérience très riche tant sur le plan professionnel que personnel.

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